lundi 8 juin 2009
Lumière du Le
Cette composition inaugure le mois de juin 2009 par sa référence cryptée au dieu EL, préfiguration mésopotamienne d'Elhoim et de Allah. Père des divinités monothéistes, El crée le monde et se retire ensuite en un séjour céleste écarté du cosmos, afin de goûter un repos métaphysique bien mérité, tandis que son fils, Baal est chragé d'administrer le monde fraîchement créé. Une statue concervée en Syrie le représente sous les traits d'un petit personnage contemplatif assis sur un trône. La modestie d'El n'a d'égale que la grandeur de son entreprise cosmique. Il convenait, à ce point suprême de l'année où la lumière atteint son expansion la plus vaste, de l'honorer d'une composition évoquant le mystère de cette création fondamentale dont j'imagine volontiers qu'elle est précisément un acte de lumière ouvrant les mondes au sein de l'infini. Après avoir déployé l'éventail mystérieux des ondes primordiales, El suscite les unes après les autres des salves de couleurs qui roulent comme des billes ou des gouttes éblouissantes et forment des constellations d'univers semblables aux perles d'un collier. Puis il s'assied dans le fauteuil de l'arrière-monde, comme un peintre qui prend du recul afin d'examiner son tableau et jette en un sourire un ultime trésor de lumière, signature vivante et scintillante de sa création cette fois complète.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire