mercredi 17 juin 2009
Lumière sur Lumière
Ce recueil de cinq pièces s'achève par Lumière sur lumière. L'origine de ce titre est une splendide expression du mystère divin par le Coran, dans la sourate de la lumière. Itinéraire mystique, visitation, incantion, ravissement et prière, action de grâce et d'allégresse, le chant de cette lumière d'outre lumière se glisse à l'orient pur de l'absolu.
dimanche 14 juin 2009
Trajectoires
De tout côté de l'infini, les étoiles lacent leurs appels, trajectoires de lumière qui se tissent entre eux, se croisent, s'éloignent, tourbillonnent, jaillissent, s'intensifient, se scandent avec ivresse, chantent et psalmodient, résonnent, modulent, répandent leur poudre d'or dans l'univers.
Flor Ounra
Flor Ounra est à la fois la fleur du ciel et celle de la lumière. Fleur dans le sens du coeur secret, de son trésor le plus subtil et plus précieux, mais aussi bien celui de floraison et d'épanouissement. La fleur est alors le plus haut degré d'accomplissement d'un royaume intérieur, celui de la lumière jardin clairière dans la forêt du ciel.
mardi 9 juin 2009
Lumina
Cette nouvelle pièce célèbre la lumière en son voyage et ses métamorphoses. dans l'univers infini, son trajet n'atteint aucune limite. Elle est donc virtuellement éternelle. Tour à tour modulation, jaillissement, constellations de timbres sur la harpe de la couleur, signal ténu, fils de son propre vecteur, dispersion dans les zones les plus subtiles du visible en lesquelles elle se reconcentre et s'unit au silence comme une parole ou un chant, elle devient insensiblement immatérielle sans pourtant cesser d'être, aussi fine que le regard et le sourire d'un ange.
lundi 8 juin 2009
Lumière du Le
Cette composition inaugure le mois de juin 2009 par sa référence cryptée au dieu EL, préfiguration mésopotamienne d'Elhoim et de Allah. Père des divinités monothéistes, El crée le monde et se retire ensuite en un séjour céleste écarté du cosmos, afin de goûter un repos métaphysique bien mérité, tandis que son fils, Baal est chragé d'administrer le monde fraîchement créé. Une statue concervée en Syrie le représente sous les traits d'un petit personnage contemplatif assis sur un trône. La modestie d'El n'a d'égale que la grandeur de son entreprise cosmique. Il convenait, à ce point suprême de l'année où la lumière atteint son expansion la plus vaste, de l'honorer d'une composition évoquant le mystère de cette création fondamentale dont j'imagine volontiers qu'elle est précisément un acte de lumière ouvrant les mondes au sein de l'infini. Après avoir déployé l'éventail mystérieux des ondes primordiales, El suscite les unes après les autres des salves de couleurs qui roulent comme des billes ou des gouttes éblouissantes et forment des constellations d'univers semblables aux perles d'un collier. Puis il s'assied dans le fauteuil de l'arrière-monde, comme un peintre qui prend du recul afin d'examiner son tableau et jette en un sourire un ultime trésor de lumière, signature vivante et scintillante de sa création cette fois complète.
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