Je désirais constituer des répertoires de sons naturels, dont des voix, afin de les retraiter ensuite par divers moyens électroniques dans le cadre de vastes compositions, et, ne disposant pas d'un enregistreur numérique ou d'un micro relié à mon ordinateur, j'ai décidé de travailler à partir de petits films réalisés pour les uns à l'aide d'un appareil de photo, pour les autres à l'aide d'une caméra numérique. Il suffisait ensuite d'isoler les fichiers audio, de les importer dans le logiciel de composition que j'emploie régulièrement, pour commencer ce nouveau type de création musicale. Courant octobre 2009, j'ai donc commencé ce travail et enregistré ma propre voix en divers lieux de notre appartement, à l'aide de la caméra numérique. Mais en voyant le premier fragment de film tourné de cette façon, l'idée m'est aussitôt venue de faire vivre ces éléments pour eux-mêmes, sous le titre général des films d'Ölöhn, en référence à l'une de mes nouvelles qui a déjà fait l'objet d'une composition en 2007. Pour apporter à ces petits films expérimentaux toute leur étrangeté, j'ai renommé le nom d'Ölöhn dans une langue et une écriture imaginaires, celle de cette île des communications énigmatiques. Ölöhn devenait ainsi : Ö*l+ö?*
Mormoralis est le premier des films d'Ölôhn, nés de ce merveilleux hasard. Rituel invocation, récitation, poème, il ouvre une route dans l'inconnu. Comme dans les films d'Ölöhn qui suivront celui-ci, seul un effet d'écho est ajouté aux sons naturels. Par ailleurs, quelques fragments extraits de la composition Ölöhn, créée au cours de l'été 2007, se superposent à la bande son filmée qu'ils saupoudrent de leur pollen électronique.
mercredi 11 novembre 2009
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